Delphine Nardin

Façonnée par des études de géologie et d’archéologie, Delphine Nardin est une autodidacte du bijou. Sa démarche s’apparente à celle d’une artiste. Chaque pièce, unique, naît de ses intuitions et de trouvailles inattendues. Les matières sont porteuses de mémoire et d’énergie : verre dépoli sublimé par l’érosion, pierres brutes formées il y a des milliards d’années, vestiges glanés de part et d’autre…
À l’obsession de la matière répond un souci de la forme, contemporaine. La fulgurance du geste établit les rapports subtils de couleurs, les échos entre les proportions. La verticalité et l’horizontalité, les droites et les courbes, la puissance et la fragilité dialoguent en permanence. 
La technicité des articulations confère légèreté et mobilité aux bijoux.
En toile de fond, l’idée de s’abstraire du temps, de puiser le beau dans la simplicité et de capter une trace de l’immatériel.

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Verre dépoli   Empreintes  Rocks

Delphine Nardin au fil des matières

Il y a quelques années, Delphine Nardin a engagé un dialogue avec les matières.
Elle a saisi leurs opportunités, leurs parts d’ombre et leurs fragilités.
Elle a cherché à repousser leurs limites. Elle les a mises en valeur.
Le champ des possibles s’est élargi, les expériences se sont succédé, superposées, complétées.
Au final, les matières ont façonné son style.

Le biscuit

Densité de la matière, ultramate. Radicalité du blanc, immaculé. Par le choix du traitement et la singularité du geste, Delphine Nardin l’a métamorphosé en branches de corail agencées en squelette biominéral. Se forment alors un collier, une bague, un bracelet, graphiques et contemporains, ponctués de détails métalliques.

L’argent

Pureté et sobriété de l’argent. Comment apporter de l’éclat, faire vibrer l’ensemble pour créer l’émotion ? La quête obsessionnelle de l’équilibre et de la juste proportion se matérialise par un léger effet de balancier. Cette lame, biseautée, comme celle d’un grand sabre.

Le laiton à l’or fin

Sculpture du métal en de grandes feuilles lisses, sensuelles. Pour compenser la puissance des à-plats de métal en mouvement, de longues tiges. Un jeu de balancier pour souligner le contraste des masses.